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corniche de tamaris - Page 3

  • Moisson.

    A la petite épicerie du coin de la rue où on va chercher des gnocchis, voir qu’il y a de beaux haricots verts. On demande : « D’où viennent-ils ? » L’épicière répond : « De mon jardin, là. » On en prend un demi-kilo.
    Nager.
    Terminer une couverture bébé remplie de noppes et commencer les petits chaussons demandés par la future grand-mère car, a-t-elle dit, « cela porte bonheur, les petits chaussons. »
    Chaque matin, tenter de canaliser l’ipomée qui pousse comme une folle et s’accroche partout où c’est possible. On ne lui en veut pas car ses corolles violettes sont vraiment jolies.
    Tourner la page de quelque chose, enfin.
    Dire merci à quelqu’un.

  • Les amis des crapauds sont aussi des amis.

    Il pleut, et bien tant pis : on sort marcher le long de la Corniche, surtout qu’il y a une course dont on veut soutenir quelques participants. Capuche et chapeau sur la tête, les pieds dans les flaques d’eau, on s’amuse des floc floc floc que font les pas. La course passe dans un sens. On applaudit tout autant les premiers que les derniers, ceux qu’on connait et ceux qu’on ne connait pas. Quand on prend le chemin du retour en admirant tous les gris du paysage, on aperçoit une dame penchée sur quelque chose par terre. Elle semble embarrassée, toute navrée. On s’approche : il s’agit d’un crapaud, égaré sur le trottoir. Il faut le sauver ! Ni une ni deux, on sort un linge du sac à dos, on enveloppe la petite bête tout doucement, et on l’emmène de l’autre côté vers un jardin bien feuillu. Ensuite, on revient s’asseoir sur le muret. On discute avec cette dame dont on est déjà l’amie car on aime aussi sauver les crapauds, les escargots, ou les oiseaux tombés du nid. On se raconte nos sauvetages. Nos promenades. Les préférées. On se dit nos prénoms. On prévoit de se revoir pour une prochaine randonnée. Les coureurs arrivent, des plus fringants aux premiers rangs aux plus épuisés suivis par la voiture-balai : on encourage les gens qu’on connait, et aussi les autres, pas plus anonymes pour nous que le crapaud du jour.